Haute Montagne
Les ascensions en haute montagne sont appelées « courses en montagne » depuis le 19ème siècle. Déjà à l’époque de l’âge d’or de l’alpinisme, on avait compris que la sécurité en montagne passait par la rapidité et la légèreté ! D’où cette notion de vitesse. Grimper vite et bien pour être de retour avant les chutes de pierres, avant que la neige ne devienne instable, avant que les ponts de neige au-dessus des crevasses ne deviennent dangereux, ou avant l’orage…
Combien de temps prévoir pour une course en haute montagne ?
Une ascension en montagne se fait la plupart du temps sur 2 jours (une montée en refuge, et le lendemain, le sommet et la descente. Grâce aux remontées mécaniques, il est possible de réaliser certaines ascensions en haute montagne à la journée, comme par exemple à Chamonix ou Zermatt ou les remontées nous déposent directement dans l’univers minéral et glaciaire.
Quels types de courses ?
Suivant votre profil et vos ambitions, il existe plusieurs façons de gravir un sommet. On distingue 3 grands types de courses : Neige, Mixte, et Rocher.
- Course de neige : Une course de neige se pratique sur des glaciers, ou des couloirs ou encore sur des arêtes effilées en neige. Il faut être équipé de crampons, d’un (ou de deux) piolet(s), et on s’assure à l’aide la corde qu’on utilise soit à la main si c’est facile, soit en la passant dans des assurances dans la neige. Type, corps mort (piolet ou sac enfoui dans la neige), pieux à neige, broches à glace, etc…
- Courses « Mixtes » ou courses d’arêtes : C’est une ascension empruntant un éperon ou une arête, comme son nom l’indique. Le plus souvent, ces arêtes sont dites « mixtes ». C’est-à-dire, qu’il y a des passages en rocher, et en neige. Cependant, il existe aussi des ascensions mixte plus techniques dans des grandes faces (Les faces Nord des Droites, des Jorasses, de l’aiguille du Midi…). L’assurage se fait donc souvent sur le rocher, à l’aide de coinceurs et de pitons, mais aussi dans la neige ou la glace quand cela est nécessaire. Il est facile d’adapter le niveau de difficulté de ce genre de course aux clients.
- Course Rocheuse : En haute montagne, après une approche glaciaire, ou en terrain alpin, de nombreuses courses de rocher sont abordables. Cela consiste à grimper en suivant la plupart du temps des lignes de faiblesses de la paroi. C’est-à-dire des fissures et trous, permettant de placer ses protections (les coinceurs câblés et coinceurs mécaniques appelés « Friends »). On y trouve souvent des pitons, par ci par là, ou aux relais, dont certains datent de l’époque « héroïque » de l’alpinisme. Il conviendra donc de renforcer cet équipement et de n’y accorder qu’une confiance « relative ou approximative ». Cette pratique demande une grande expérience de l’escalade et des manœuvres spécifiques de cordes et de placement des protections. Il sera d’autant plus appréciable, pour un grimpeur expérimenté désirant s’offrir une belle ascension, d’engager un guide pour réaliser son projet dans les meilleures conditions.
Quelle période de l’année pour pratiquer l’alpinisme en haute montagne ?
Le rôle du guide :
Le guide grimpe en tête, donc il est le « premier de cordée ». Car il dispose des connaissances relatives à l’assurage de ses clients. Son expérience lui fait prendre les bonnes décisions et choisir le meilleur passage. Et enfin, il a le niveau technique et la condition physique qui « rassurent » les seconds de cordée.
Toutes ces capacités se travaillent et se développent au fil des années. Un guide doit, en permanence s’entraîner et disposer tout au long de sa vie, d’une très bonne forme physique et mentale. Ceci afin de réaliser les ascensions avec une certaine marge, pour être en sécurité, ne pas tomber et ne pas se blesser.
C’est donc un point d’honneur pour le guide de mériter l’estime et la confiance de ses clients. Le fait d’être encordé pour une ascension, crée un lien très fort entre le guide et son client. Ce lien devient parfois une amitié, et peut durer toute la vie. Ainsi, de nombreux guides réalisent de nombreuses ascensions avec les mêmes clients durant de longues années.
Nombre de clients pour un guide en Alpinisme :
Niveau technique et physique requis :
Il sera possible d’adapter le projet à votre expérience et à vos envies, de façon à ce que cela reste un plaisir. Pour un projet en haute montagne, il vous sera demandé une bonne préparation physique, et aussi un entraînement avec sac à dos et chaussures d’alpinisme afin d’identifier un éventuel inconfort et pouvoir y remédier avant la course. Certaines personnes sont plus sujettes au mal des montagnes (se manifestant la plupart du temps au-dessus de 3500m, rarement en dessous de 3000m), ceci n’ayant rien à voir avec votre forme physique. Il est assez fréquent d’observer des malaises dues à l’l’altitude chez des sportifs de haut niveau ou des traileurs. Pour un projet en rocher, il faut avoir un bon volume d’entraînement afin d’avoir l’endurance nécessaire pour plusieurs longueurs de corde, mais aussi s’entrainer à grimper avec un petit sac à dos, voir même en grosses chaussures de montagne pour certains passages.
Quelques belles courses (parmi d’autres) que je peux vous proposer :
En Neige et Mixte, dans les massifs du Mont Blanc, de l’Oisans et des Ecrins:
- Traversée de l’Aiguille de Bionnassay. Une des plus belles courses d’arête de neige du Massif du Mont Blanc, spectaculaire et très haut au-dessus de la vallée de Chamonix.
- Traversée des arêtes de Rochefort : Une belle façon de s’immerger dans l’univers de la haute montagne grâce à une approche en téléphérique. Cette course peut se faire à la journée en aller-retour. Pour les alpinistes aguerris et solides, la traversée Rochefort- Jorasses est une belle aventure qui se déroule sur 3 jours. C’est alors une course dite « d’envergure »
- L’arête de Flèche Rousse à l’Aiguille d’Argentière : Un très joli sommet dans le cadre sauvage du bassin d’argentière, par un itinéraire très varié et très complet.
- L’eperon Migot à l’aiguille du Chardonnet : Là aussi une belle montagne, et un éperon à dominante neige et glace avec des passages techniques mais pas trop.
- Traversée de la Meije : Une des plus prestigieuse course d’arête des Alpes…
- Traversée du Pelvoux : Une belle course de neige, très longue, dans le cadre très sauvage des Ecrins.
En Rocher, massif du Mont Blanc :
- La Voie des Suisses au Grand Capucin : Un des monolithes emblématiques de Chamonix. Il faut un bon « 6b » pour être à l’aise dans cette ascension majeure qui se déroule en haute montagne.
- Voie Rebuffat à l’aiguille du Midi : Beaucoup plus populaire que la précédente, et surtout moins longue et moins difficile, et accessible directement depuis le téléphérique de l’aiguille du midi. Cette voie historique n’a toujours rien perdu de son charme. L’escalade y est typiquement chamoniarde, en fissures, dans un cadre grandiose, et en face sud.
- La Dent du Géant : Un 4000m rocheux pouvant se faire à la journée. Pour les bons grimpeurs, nous pourrons faire la voie « Géant Branché » afin d’éviter la foule remontant les cordes fixes de la voie normale. 4 rappels vertigineux nous redéposent au pied de la Dent.
- L’envers des aiguilles de Chamonix : Depuis le refuge de l’Envers, de nombreuses voies sont très rapidement accessibles. On grimpe ici en plein cœur du massif sur un granit d’exception.
Pour débuter :
- Traversée des aiguilles crochues dans les aiguilles rouges : face au massif du Mont Blanc, une petite course d’arête pour découvrir l’assurage en mouvement et la pose de protections.
- Traversée des pointes Lachenal : Une mini course en haute montagne, avec des mini difficultés en neige, glace, et rocher !
- Ecole de glace : les glaciers étant de plus en plus loin, il faudra marcher 2h depuis le train du montenvers pour s’entraîner dans les bédières de la mer de Glace.
- L’Aiguille du Tour : Parfait pour un premier sommet, avec possibilité de faire une école de glace juste en dessous du refuge.
Pour les trailers ou amateurs de défis en dénivelés :
- Le Mont Blanc à la journée : Plusieurs options sont possibles, avec plus ou moins de dénivelé ! Cela permet d’exclure le problème des réservations de refuge et de se mettre un chantier. Je suis toujours très motivé pour vous accompagner sur ce genre de projet.
- Grand Paradis à la Journée : Un beau projet, pour un petit 4000m beaucoup plus accessible que le Mont Blanc, avec 2250m de positif. J’ai une préférence pour cette ascension à ski…
Les stages de perfectionnement ou de formation :
J’organise chaque année des stages de 3 à 5 jours de formation. L’idée étant la conduite vers l’autonomie en alpinisme et en grande voie. Ainsi que la maîtrise des manœuvres de corde de base. Ces stages se déroulent à Chamonix ou à Ailefroide, dans les Ecrins. N’hésitez pas à me contacter pour organiser sur mesure votre projet de formation pour un club, ou entre amis.
Combien coûte une sortie en haute montagne ?
Engagement Guide demi-journée Alpinisme :
- 1 client 200€
- 2 clients 250€
Engagement Guide journée Alpinisme :
- 1 client 350€
- 2 clients 400€
Tarifs à la course : la plupart des courses d’alpinisme possèdent leur propre tarification. Quelques exemples des courses les plus connues :
- Mont Blanc Voie Normale : 1200€ (2 personnes) 1100€ 1 personne
- Bionnassay : 1400€
- Mont Maudit, Küffner : 1000€
- Grand capucin, voie des Suisses : 850€
- Dent Du Géant : 530€
- Traversée des aiguilles d’entrèves : 400€
- Aiguille Verte, Couloir whymper : 1300€
- Aiguille d’Argentière, Flèche rousse : 950€
- Grepon mer de Glace : 1100€
- Rebuffat Aiguille du Midi : 400€
- Aiguille de l’M, arête NNE : 450€
- Cervin arête du Hörnli : 1300€
- Zinalrothorn : 1300€
- Grand Paradis : 850€
- Traversée de la Meije : 1200€
