Ski Freeride
Les spots majeurs au Mont Dore en freeride :
Si les conditions de neige sont parfaite, il conviendra de skier un maximum de couloirs par gravité depuis le téléphérique. Le Val d’enfer, Val de courre et les coulées présentent des couloirs fabuleux, dont pour certains, il est parfois nécessaire d’utiliser la corde pour assurer l’entrée ou l’accès ! Suivant les conditions de neige, il pourra être préférable de rajouter les peaux et les crampons dans le sac pour aller faire une belle descente au soleil côté fontaine salée ou vallée de Chaudefour, et revenir à pied.
Le niveau de ski nécessaire pour ces sorties :
Matériel indispensable pour le ski hors piste :
Il vous faudra être équipé de skis taillés pour le hors-piste avec un patin de préférence compris entre 85 et 95mm, ce qui facilite le déplacement en terrain non damé et dans les neiges croutées ou travaillées par le vent. Suivant le programme envisagé, on peut avoir recours aux peaux, crampons et autre matériel d’alpinisme…Il sera indispensable d’être équipés d’un détecteur de victime en avalanche, d’une pelle et d’une sonde. Ainsi que d’un sac à dos de ski avec des sangles attaches skis, et un rangement pour pelle et sonde. S’il vous manque du matériel, vous pourrez vous adresser à certains magasins locaux :
- Glisshop : Vente de matériel de ski et de sport outdoor
- Ullskadi : Location de skis au Mont-Dore
- Ski VTT Touring Shop : Magasin à La Bourboule
Et je peux si besoin compléter en vous prêtant une partie.
Mon rôle de Guide en ski Hors piste:
Mon travail de Guide consiste à prendre des décisions grâce à mon vécu ou à mon expérience. Ceci face aux dangers qu’on peut rencontrer qui sont notamment le danger d’avalanche, de dévissage ou de stratégie dans le choix de l’itinéraire.
La gestion d’un groupe en ski hors-piste c’est aussi calmer les ardeurs de certains, et faire en sorte que tout le monde rentre entier à la maison.
Il s’agit de faire respecter des règles de sécurité : contrôle des DVA, skier derrière le guide, désigner un skieur qui ferme la marche, skier espacé dans les zones dangereuses, voir un par un dans les passages avalancheux, trouver des ilots de regroupements fiables et sûrs, adapter l’itinéraire en permanence pour la sécurité, le timing et le plaisir… Bref, la recette est la même quel que soit le massif !
Combien coûte une sortie ski hors piste :
En groupe à partir de 3 personnes :
- 60€ / personne la demi-journée
- 80€ / personne la journée.
Engagement privé Guide demi-journée :
- 1 client 200€
- 2 clients 250€
- Sancy 160€ / 200€
Engagement privé Guide journée :
- 1 client 350€
- 2 clients 400€
- Sancy 300€ / 350€
Engagement privé Guide journée Clubs :
- 250€ la demi-journée
- 400€ la journée
Le ski de couloir dans le Massif du Sancy, un peu d’histoire…
Le massif du Sancy, et en particulier le versant de la station du Mont Dore, est un terrain parfaitement adapté pour réaliser de très belles descentes dans un décor « montagne ».
Ce qui fait la particularité du Sancy, ce sont ses couloirs pouvant parfois dépasser les 55° de pente !! La plupart présentant une déclivité allant de 30° à 50° sur un dénivelé allant de 300m à 500m.
La station du Mont Dore est une des plus anciennes de France. Son téléphérique a été construit en 1936. C’était le 3ème téléphérique de France, après celui de Megève et de Chamonix… Le Puy de Sancy et son massif émergent comme une île au milieu des terres agricoles.
Etant plus proche pour les Parisiens, Bretons et Bordelais que les Alpes, et bénéficiant d’un enneigement abondant entre les années 60 et 80, cette petite station connut elle aussi son « âge d’Or ». Le thermalisme et le caractère pittoresque de ses environs ont attirés depuis toujours un tourisme varié et hétéroclite.
Le téléphérique du Mont Dore, desservant le sommet du versant Nord du Sancy, donne accès à tous les couloirs du Val d’Enfer, du Val de Courre, ainsi que les « Coulées », qui étaient jadis des pistes noires… ;).
Dans les années 70 et 80, au Mont Dore, d’excellents skieurs , de niveau national (Christian Roche, Isabelle Brun, Jean Luc Goigoux…) descendaient régulièrement dans les « coulées » versant Nord sous le téléphérique en y traçant des slaloms extrêmement techniques et engagés. Puis, le premier Guide de la lignée des Auvergnats, Denis Collangettes, formé à l’ENSA à Chamonix, fût le précurseur (avec quelques collègues moniteurs, notamment Jean Marc Vigier), de la pratique du ski de couloir « engagé » dans le Sancy en ouvrant la plupart des couloirs du Val d’Enfer et des Aiguilles du Diables.
Le plus célèbre étant le fameux Couloir Collangette sur les contreforts du Puy Redon. Un itinéraire exposé sur sa partie supérieure au-dessus de barres rocheuses avec un passage à plus de 55°, tout ça après une approche spectaculaire longeant l’arête effilée du Redon… A la fin des années 90, début 2000, des jeunes skieurs enragés comme Nicolas Girardet ou Mathieu Vigier s’illustreront en descendant les mêmes couloirs mais à des vitesses dépassant l’entendement. Il n’était pas rare de les voir sauter des barres rocheuses ou des cascades de glace de plusieurs mètres de haut, où habituellement les alpinistes tiraient des longueurs de corde. Le matériel et le niveau de ski augmentent…
Peu de temps après, une nouvelle cuvée de guides de haute montagne arrivera dans le Sancy. François Lesca, Gaylord Dugué, David Vigouroux, et moi même. François Lesca, relance la dynamique de l’alpinisme dès son diplôme d’aspirant guide dans la poche en créant dans le cadre de son travail au comité FFME 63, l’évènement « Auverglace », (dénommé plus tard « Mont Dore’ycimes »).
Avec l’interdiction de l’alpinisme Versant Nord du Massif (erreur dans le décret lors de la création de la réserve de Chastreix Sancy en 2006), les crampons et piolets deviennent mal vus, en revanche le ski hors-piste et de randonnée sont toujours autorisés. Or ces pratiques nécessitent l’utilisation de matériel d’alpinisme…
Durant plus de 15 ans, dans un flou total, les alpinistes se déguisent en skieurs pour aller gravir des cascades de glace…Ceci contribuera aussi au développement du ski alpinisme sur le massif. En 2008, dans le cadre de mon travail au Comité départemental FFME 63, je suis chargé d’organiser le premier évènement « ski alpinisme » dans le massif du Sancy. Une course au départ de Super Besse qui faisait une boucle sur les hauteurs du Mont Dore et revenait par le col de la cabane. Aujourd’hui appelée « l’assaut de la cabane » et reprise par l’association XTTR63.
A travers un blog et une chaîne Youtube, bien avant l’existence des réseaux sociaux, François raconte, dans les années 2000, toute l’actualité du ski de couloir du Sancy et informe sur les conditions de neige.
C’est aussi le début des webcams, permettant aux citadins d’avoir un visuel sur la réalité du terrain… Cela fait rêver les skieurs et alpinistes des alentours, qui peu à peu se multiplient dans le Sancy. Gaylord Dugué et moi-même, connaissant le massif comme le fond de notre poche et travaillant comme Pisteurs au Mont Dore depuis nos 18 ans, étions très familiers des descentes à ski dans les couloirs et déclenchements d’avalanche à l’explosif. Nous nous installerons à notre tour comme guides dans le massif dans la foulée.
C’est alors qu’apparaît sous l’impulsion de Gaylord, le club de Freeride du Mont Dore. Ce groupe est composé de clients déjà aguerris que nous allons former aux manœuvres les plus complexes du ski alpinisme.
La qualité du ski et l’enneigement de plus en plus aléatoire de ces 10 dernières années m’ont poussé à imaginer des programmes très pointus (manœuvres de sauvetage en crevasse, installation de rappel dans des couloirs extrêmement raides à ski, entraînement de secours en avalanche, escalade ou cascade de glace quand la neige est absente, etc…). Ceci dans un but de conduite vers l’autonomie, et de confort d’encadrement durant les sorties que nous ferons dans les Alpes ou à l’étranger.